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lundi 16 décembre 2013

Des sourires et des connes: message à l'Ukraine

J'avais pas publié depuis un long moment c'est vrai. J'préférais crier directement sur les gens qui m'entourent. Il se trouve aussi que c'est bientôt Noël ( 'tain, rien qu'de l'écrire ça m'fait un renvoi). Et qui dit Noël, dit courses de Noël pour acheter des cadeaux avec des gens autour de moi qui sont là, parlent, s'expriment, vivent...
Faut dire aussi que j'me suis reconnecté sur mon Profaïle et que j'ai constaté avec une émotion non contenue que mon blog avait été consulté 9 fois en Ukraine dans le 2ème semestre 2013, ce qui m'a carrément remotivé à prendre la plume (alors que tu pourrais croire que les évènements en Ukraine poussent les gens à aller manifester dans les rues, ben non, eux préfèrent aller squatter des blogs à la con. Histoire de médias).
Me voilà: привіт Україна ! ( Bonjour Ukraine)

Et bien, chers Ukrainiens, figurez-vous que c'est " l'horreur " ( en parlant j'aurais utilisé mes mains pour faire des guillemets, pis j'aurais séparé les syllabes ho-rreur et fini en prenant une grande inspiration - et par m'entailler la jugulaire) d'aller faire ses courses de Noël au Printemps...
Bon, vous allez surement vous offusquer et dire que de votre côté, vous n'avez pas de démocratie, q'vous vivez dans la corruption, le chômage, l'inégalité, la dictature, tout ça. Alors oui, d'accord. Mais bon, ça s'rait pas mal de voir un peu plus loin aussi et personne vous a forcé à v'nir lire le blog si on y va par là.
Toi, Ukrainien, t'imagines pas la tension de cinglée dans une cage à mamies quand t'attends qu'une connasse vendeuse vienne enfin te demander si elle peut t'aider. T'as toutes les combattantes qui font corps devant la caisse et si tu t'approches, elles te dévisagent d'oser penser à les devancer, tout en haussant un peu le sourcil et en regardant à travers toi. Pis si elle te voit avancer, elle te coupera " vous attendez une vendeuse?" (Nan, j'suis venu faire un Harlem Shake et j'attends mon costume). Sans manquer qu'elles viennent entre midi, comme elles ont café klatsch et cercueil-shopping l'aprèm.

Après, t'as aussi les vendeuses qui aiment bien se faire mousser, genre: main dans les cheveux - recoiffage/soufflage - " P'tain j'suis claquée...C'est blindé quoooi".
Et bien oui grosse conne: c'est Noël et tu travailles dans un magasin de jouets, DONC jusque là tout va à peu près bien. Tu sortirais d'une garde de 48h à l'hôpital central de Calcutta, j'aurais une brève compassion. Là, tu peux jouer à Twister sur un champ de mines anti-personnelles que ça m'fera pas chier moins rond. En outre, on se cogne de savoir que tu te sentes un tant soit peu éreintée par ta pauvre journée de vie de merde: tu rassembles tes 3 neurones et tu fais un joli flot autour de la boite... Tu vois jeune Ukrainien, c'est une chance ce qui se passe en Ukraine en ce moment, tu donnes ta vie pour un monde meilleur. Nous on peut pas donner la vie des autres pour aller mieux.

Sinon, j'ai entrepris d'écrire des cartes de Noël ( car j'essaie de faire venir l'esprit des fêtes à moi, voir c'que ça fait) et me voilà à la Poste (пошта en Ukrainien), où 7 personnes me précèdent à l'unique guichet, soit dit en passant, tenu par une personne devant faire l'objet de mesures spéciales au vue de sa manipulation du clavier AZETY. Oui, tu ressentais nettement que chaque lettre était une chasse au trésor et que ses yeux s'illuminaient à leurs découverte).
Les 7 personnes venaient pour envoyer des colis dans les endroits les plus reculés de la terre, genre Canada, Province du Saskatchewan, dans un mobil home en constant déplacement et évidemment pas juste pour un carnet de timbre. Enfin si, une.
Elle avait noté le nom de l'édition spéciale du carnet de timbre de Noël qu'elle avait déjà demandé au guichet du bureau de Poste central des 4 villes avoisinantes et dû se contenter avec mécontentement, d'une autre édition, mais également de faillir se faire péter les 2 ménisques au burin par les 5 autres personnes pendant que je lui aurais simplement conseiller le jonglage aux scies sauteuses.

Alors non Ukraine, je voudrais te demander de ne pas médire sur les problèmes des français. Ils seront un jour les tiens.

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